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Lions Gate
Le 10 octobre 1970, quatre militants du Front de libération du Québec (FLQ) kidnappent le ministre du Travail et de l'Immigration. Une semaine plus tard, la police retrouve le corps du ministre dans le coffre arrière de l'automobile qui a servi à l'enlèvement. Que s'est-il passé exactement pendant cette semaine? Pourquoi? Comment? Dans quelles circonstances? Heure après heure, jour après jour, on suit de l'intérieur la vie des cinq hommes coincés pendant sept jours dans la maison de la rue Armstrong.
Octobre est un drame historique québécois réalisé par Pierre Falardeau et distribué en salles en 1994 au Québec. Le film – qui fait partie des incontournables de la cinématographie québécoise – évoque les événements d’octobre 1970 alors qu’il relate les faits et gestes de ces quatre militants du FLQ (Front de Libération du Québec) qui gardèrent durant sept jours Pierre Laporte en otage.
Il s’agit d’un huis-clos filmé à la manière d’un thriller qui présente la tension qui règne dans l’appartement où les doutes et les interrogations des militants.
Débat politique engendré par le film
Octobre ne fait pas exception à la règle. Avant sa sortie officielle en 1994, le film se retrouve entre les mains du sénateur libéral Philippe Gigantès. Ce dernier, proche des politiciens en place lors de la Crise d’Octobre, obtient copie du scénario de Falardeau de façon illégitime4.Le projet de scénario avait été soumis auprès de Téléfilm Canada, organe indépendant financé par le gouvernement fédéral. Or, Gigantès a obtenu de Téléfilm Canada la copie de ce scénario et demandait maintenant au gouvernement de ne pas financer un tel projet. Gigantès jugeait le film comme étant trop critique envers le gouvernement de Pierre Elliot Trudeau.Pour la première fois, Pierre Falardeau est confronté à la censure, qu’il dénonce aussitôt5. Après avoir essuyé plusieurs refus de financement par les institutions publiques et malgré la pression exercée par le sénateur Gigantès, Falardeau réalise tout de même son film avec un budget plus modeste que prévu.
Source: Entretien avec Pierre Falardeau — Octobre Histoire d’une « Patate chaude »
Lions Gate
Prix L.-E.-Ouimet-Molson (1995)
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