Entretien avec Pierre Audebert au festival Vues du Québec de Florac en avril 2023
Depuis le temps que j’avais craqué sur ses personnages, sur ce visage-paysage, ce rayonnement, j’avoue que j’étais un peu impressionné de rencontrer enfin Isabelle Blais. Et puis son partenaire à la scène et à l’écran Pierre-Luc Brillant m’avait parlé de leur rencontre et de certains titres de leur filmographie. Entre-temps, il y avait eu la découvert de Borderline, un film où elle se mettait en danger et qui venait dégeler une image du cinéma québécois qui commençait à se figer. Bref, son parcours posait question car finalement cette grande figure de la cinématographie québécoise affectionne les grands rôles des premiers films et les apparitions furtives chez les célébrités. Il y a pourtant une belle cohérence dans tout cela et elle nous l’explique avec une grande franchise vu qu’entre l’amour de la scène et celui des beaux personnages, le plaisir des rencontres et des cinéastes de talent, elle a bâti une carrière remarquable et à son image. Entre dentelle et intensité.
Ta formation vient du Conservatoire d’art dramatique…
Oui celui de Montréal car il y a aussi celui de Québec.
Qu’en as-tu retenu ?
Je suis très heureuse d’être passée par là. Je sais qu’il y a plusieurs chemins pour arriver à faire ce métier. Certains ne font pas d’école, peu importe… Pour moi, ça a été très formateur. En fait, tu apprends à te connaître, c’est un truc presque psychanalytique. La première année, c’est de l’exploration : regarder un peu comment on est, au plan émotionnel… Les premières années ont donc été une sorte de quête de soi. Après on voit aussi toute la technique, la voix, le personnage… mais c’est vraiment une rencontre avec les autres. C’est comme une bulle avec 9 personnes. c’est tout juste si on n’y dort pas !
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