Direction
Jean-François Lepetit
Fondée en 1983 par Jean-François Lepetit, la société Flach Film a occupé une place originale dans la production de cinéma et de télévision.
Après La vie de famille de Jacques Doillon produit pour la télévision ainsi que Dust de Marion Hänsel en coproduction, c’est Trois hommes et un couffin de Coline Serreau, qui séduit le jeune producteur pour son premier long métrage en production déléguée. Le film sort en 1985 et connait un succès colossal avec plus de dix millions d’entrées en France et une notoriété internationale. La société se retrouve, dès son premier film, projetée sur les devants de la scène, assurant aux investisseurs un avenir prometteur. En l’espace de deux ans, Flach Film produit une dizaine de films dont certains reconnus aujourd’hui comme des classiques du cinéma français. Parmi eux, Sous le soleil de Satan (coproduction), de Maurice Pialat, L’été en pente douce de Gérard Krawczyk et Le grand chemin de Jean-Loup Hubert. Le “laboratoire cinématographique” est amorcé et Jean-François Lepetit dessine par ses choix singuliers les lignes d’une production indépendante et artisanale, accompagné de son indispensable assistante, Helena Mendes.
Passionné par le documentaire, le producteur s’y engage dès 1987 avec la série L’amour en France de Daniel Karlin et Tony Lainé qui aborde la sexualité des français. L’année suivante, la société se lance dans la fiction télévisée avec le téléfilm La madone et le dragon de Samuel Fuller. La machine est lancée. À travers le cinéma, les documentaires et les téléfilms, Flach Film s’inscrit dans l’industrie du rêve avec passion et conviction.
Si Jean-François Lepetit choisit les films sur des coups de cœur, il s’engage aussi dans des préoccupations sociales à travers des films parfois marginaux. Le goût du risque et la joie de voir un rêve se matérialiser dans un film le pousse à produire des œuvres telles que Le brasier d’Eric Barbier, Les caprices d’un fleuve de Bernard Giraudeau ou encore Romance de Catherine Breillat.
Côté documentaire, Flach Film passe des portraits politiques (Le monde selon Bush ou Au cœur de la maison Blanche, Barack Obama de William Karel, De Gaulle intime de René-Jean Bouyer) aux portraits d’artistes (Empreintes : Jorge Semprun de Franck Apprederis, Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique de Bertrand Tessier) et n’hésite pas à mettre en image certaines réalités politico-sociales mémorables (La française doit voter de Fabrice Cazeneuve, Outreau, autopsie d’un désastre de Jacques Renard, Album(s) d’Auschwitz de William Karel, L’Algérie à l’épreuve du pouvoir de Hervé Bourges et Jérôme Sesquin, Les artistes et le parti : 1945-1968 de Philippe Pouchain et Yves Riou). Aujourd’hui la production des documentaires est développée par Adam Leibovitz.
En matière de fiction, c’est Sylvette Frydman qui depuis 1998, s’investit dans des productions variées. De la comédie au drame en passant par le fantastique (Barbe Bleue et La belle endormie de Catherine Breillat, Le petit Poucet de Marina de Van, Miroir mon amour de Siegrid Alnoy), Flach Film présente des téléfilms singuliers et engagés, au travers de fresques historiques (Le temps du silence de Jorge Semprun et Franck Apprederis, Arletty, une passion coupable d’Arnaud Sélignac), de films traitant d’importantes questions sociétales (Mon fils d’ailleurs de William Crepin, Le pays des enfants perdus et Notable donc coupable de Francis Girod, Des roses en hiver et La soif de vivre de Lorenzo Gabriele), et de films policiers (Les mystères de l’île et Les mystères de la basilique de François Guérin).
Depuis 2010, Flach Film a cessé son activité de production pour se consacrer exclusivement à l’exploitation de son catalogue. Toute l’activité de production est désormais développée et assurée dans la même ligne éditoriale par une nouvelle société : FLACH FILM PRODUCTION.
Jean-François Lepetit