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Simon Plouffe
"La caméra de Plouffe n'est pas une « caméra au poing », pour reprendre une expression commune. C'est une caméra-témoin, qui tente de sauver quelques souvenirs, quelques témoignages, avant qu'il ne soit trop tard, avant que le « progrès » n'ait fait son oeuvre de raser le passé. Elle capte les murmures que recouvre le grondement des bulldozers, de même que l'image surréaliste d'un homme dont la cours est à la frontière du champ de bataille. L'or des autres, c'est tout à son honneur, ne cherche pas à dresser un portrait complet de la situation qu'il dévoile. Il la met en scène dans ce qu'elle a d'absurde, de tragique, avec une lucidité qui prend racine dans le quotidien, source même de ce drame qu'il dépeint. Ce refus de l'emportement lyrique, de la charge militante, ancre le discours du cinéaste dans une familiarité émouvante, ébranlante. Face humaine de l'enjeu social, cette proposition documentaire met en relief ce qui est généralement exorcisé dans un tel « débat » : la fragilité des existences que met en péril ce bouleversement.
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